26 décembre 2009
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Taras Boulba de Nicolas Gogol (Folio Classique) - 250 pages
Préface et traduction de Michel Aucouturier

Taras Boulba est une oeuvre épique et qui fut d'abord destinée à la jeunesse. Et pour Gogal c'est aussi une oeuvre de jeunesse car il l'a commencé à 24 ans en 1833. Il va 5 ans plus tard l'étoffer, l'allonger de moitié et rendre l'oeuvre bien plus épique. Il va la publier sous sa nouvelle forme en 1843.

Ainsi, l'on apprend que les cosaques ont été les guerriers du passé ukrainien. Ici on parle d'ailleurs plutôt de cosaques zaporogues, dont la république guerrière a été au cours du XVIIe siècle le foyer de l'insurrection sociale, religieuse et nationale qui a séparé l'Ukraine de l'état polonais pour la rattacher, après maintes péripéties, à l'empire russe.
Tolstoï, de son côté, décrira en 1863, ceux du Caucase dans sa nouvelle "Les Cosaques"

(Vous aurez remarqué que c'est la même illustration que celle de Taras Boulba, légrement décalée)
Le nom qui se prononce et s'écrit aujourd'hui "kazak", qu'on voit apparaître en russe vers le début du XIVe siècle, vient du mot turc qui a onné son nom à l'une des républiques formant aujourd'hui celle du Kazakhstan. Il signifie à l'origine "homme libre, vagabond ou aventurier.

Nicolas Gogol est un descendant des cosaques zaporoques (d'"outre-chutes" du Dniepr). Fasciné par l'Histoire (il sera d'ailleurs professeur d'histoire), il se documente sérieusement pour retracer la vie des cosaques au temps de son héros "Taras Boulba".

Taras Boulba et ses amis cosaques vont combattre les polonais, ce qui est dans la fibre patriotique des russes ukrainiens des années 1830, et va bien avec l'esprit du roman de Gogol.
Et de fait, ce livre raconte les incessants combats entre ukrainiens et polonais. Au milieu, les juifs profitent de ces guerres pour s'enrichir. Taras a deux fils Ostap et André. Revenus de solides études à Kiev, le père les arrache immédiatement à leur mère pour les conduire sur le chemin de la guerre, seule activité noble aux yeux du vieux baroudeur Taras. La mère ne pourra que pleurer en les voyant partir à jamais.
La guerre est barbare et la haine des polonais ne fait que renforcer cette soif de vaincre. Les fils sont de très bons guerriers. Mais à Kiev, André est tombé amoureux d'une princesse polonaise qu'il retrouve lors d'un siège. Il change de camp et combat l'armée de son père. Taras va se venger de cette trahison en tuant de ses mains André. Quant à OStap, il va se battre jusqu'à être fait prisonnier des polonais et être pendu sous les yeux de son père à Vasovie... taras finira par mourir au combat.

On l'aura compris, un drôle de récit pour la jeunesse. On n'y parle presque tout le temps que de guerre, de batailles et de revanches.
Heureusement, le "génie littéraire" de Gogal permet de sortir ce livre de sa seule "histoire" pour nous entraîner dans un récit de très belle tenue littéraire. Et puis, les passionnés d'Histoire, dont je suis, s'y retrouveront en plongeant dans ce ténébreux XVIIe siècle de l'Europe de l'Est.
J'ai lu aussi ce livre pour le challenge de littérature russe "Une année en Russie"

lancé par Pimpi (In books we trust)
Bonne lecture
Denis
Préface et traduction de Michel Aucouturier

Taras Boulba est une oeuvre épique et qui fut d'abord destinée à la jeunesse. Et pour Gogal c'est aussi une oeuvre de jeunesse car il l'a commencé à 24 ans en 1833. Il va 5 ans plus tard l'étoffer, l'allonger de moitié et rendre l'oeuvre bien plus épique. Il va la publier sous sa nouvelle forme en 1843.

Ainsi, l'on apprend que les cosaques ont été les guerriers du passé ukrainien. Ici on parle d'ailleurs plutôt de cosaques zaporogues, dont la république guerrière a été au cours du XVIIe siècle le foyer de l'insurrection sociale, religieuse et nationale qui a séparé l'Ukraine de l'état polonais pour la rattacher, après maintes péripéties, à l'empire russe.
Tolstoï, de son côté, décrira en 1863, ceux du Caucase dans sa nouvelle "Les Cosaques"

(Vous aurez remarqué que c'est la même illustration que celle de Taras Boulba, légrement décalée)
Le nom qui se prononce et s'écrit aujourd'hui "kazak", qu'on voit apparaître en russe vers le début du XIVe siècle, vient du mot turc qui a onné son nom à l'une des républiques formant aujourd'hui celle du Kazakhstan. Il signifie à l'origine "homme libre, vagabond ou aventurier.

Nicolas Gogol est un descendant des cosaques zaporoques (d'"outre-chutes" du Dniepr). Fasciné par l'Histoire (il sera d'ailleurs professeur d'histoire), il se documente sérieusement pour retracer la vie des cosaques au temps de son héros "Taras Boulba".

Taras Boulba et ses amis cosaques vont combattre les polonais, ce qui est dans la fibre patriotique des russes ukrainiens des années 1830, et va bien avec l'esprit du roman de Gogol.
Et de fait, ce livre raconte les incessants combats entre ukrainiens et polonais. Au milieu, les juifs profitent de ces guerres pour s'enrichir. Taras a deux fils Ostap et André. Revenus de solides études à Kiev, le père les arrache immédiatement à leur mère pour les conduire sur le chemin de la guerre, seule activité noble aux yeux du vieux baroudeur Taras. La mère ne pourra que pleurer en les voyant partir à jamais.
La guerre est barbare et la haine des polonais ne fait que renforcer cette soif de vaincre. Les fils sont de très bons guerriers. Mais à Kiev, André est tombé amoureux d'une princesse polonaise qu'il retrouve lors d'un siège. Il change de camp et combat l'armée de son père. Taras va se venger de cette trahison en tuant de ses mains André. Quant à OStap, il va se battre jusqu'à être fait prisonnier des polonais et être pendu sous les yeux de son père à Vasovie... taras finira par mourir au combat.

On l'aura compris, un drôle de récit pour la jeunesse. On n'y parle presque tout le temps que de guerre, de batailles et de revanches.
Heureusement, le "génie littéraire" de Gogal permet de sortir ce livre de sa seule "histoire" pour nous entraîner dans un récit de très belle tenue littéraire. Et puis, les passionnés d'Histoire, dont je suis, s'y retrouveront en plongeant dans ce ténébreux XVIIe siècle de l'Europe de l'Est.
J'ai lu aussi ce livre pour le challenge de littérature russe "Une année en Russie"

lancé par Pimpi (In books we trust)
Bonne lecture
Denis
Jana 23/06/2010 23:11
DENIS 14/07/2010 22:10
Schlabaya 25/01/2010 18:51
DENIS 27/01/2010 20:15
Schlabaya 25/01/2010 18:45
DENIS 27/01/2010 20:15