Thomas Stearns Eliot (1888-1965) - Prix Nobel de Littérature en 1948, est né américain à Saint-Louis dans le Missouri et est mort anglais à Londres, après avoir été naturalisé.
Il est plus connu sous le nom de T.S. Eliot.
A noter que l'Angleterre a eu 10 prix Nobel de Littérature depuis sa création, et ce n'est pas rien.
Notez :
- 1907 : Rudyard Kipling (Bombay 1865 - Londres 1936)
Il est l'auteur notamment du Livre de la Jungle.
- 1932 : John Galsworthy (Coombe devenu un quartier de Londres depuis 1867 - Londres 1933)
Son oeuvre romanesque, La saga des Forsyte, a été portée à la télévision et est une vision critique de la haute bourgeoisie anglaise.
- 1948 : Thomas Steams Eliot (Saint Louis Etats-Unis 1888 - Londres 1965)
Ecrivain britannique d'origine américaine, il est à la fois poète, essayiste et auteur dramatique.
- 1950 : Bertrand Russell (Pays de Galle 1872 - 1970)
Ce philosophe et logicien est connu pour ses engagements politiques, moraux et humanitaires.
- 1953 : Sir Winston Churchill
Homme politique du XXème siècle il est moins connu pour son oeuvre littéraire dont la traduction en français n'a été effectuée qu'au début du XXIème siècle.
- 1981 : Elias Canetti (Ruse Bulgarie 1905 - Zurich Suisse 1994)
Cet écrivain britannique d'expression allemande a écrit des romans, des essais et son autobiographie. Il analyse dans son oeuvre le mécanisme des comportements humains.
- 1983 : Sir William Golding (1911 - 1993 Cornouailles)
Il a notamment écrit en 1954 Sa majesté des mouches.
- 2001 : Sir Vidiadhan Surajprasad Naipaul (né en 1932)
Cet écrivain britannique né à Trinité-et-Tobago de parents indiens, met au coeur de son oeuvre le déracinement, entre fiction et autobiographie.
- 2005 : Harold Pinter (Londres 1930 - 2008)
Le prix Nobel de littérature récompense un homme de théatre à la fois acteur et auteur dramatique dont les pièces appartiennent au théatre de l'absurde.
- 2007 : Doris Lessing (Kermanchah Iran 1919)
Cette femme de lettres britannique traite dans son oeuvre des conflits humains nés tant de revendications politiques (l'apartheid) que de conflits humains
(féminisme...).
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The waste land (La terre vaine) 1921-1922 est un de ses recueils les plus connus. Il a été comparé à Saint John Perse avec ces textes : 433 vers décomposés en 5 parties : l'enterrement des morts, une partie d'échec, Le sermon du feu, Mort par eau et ce qu'a dit le tonnerre.
En voici les quelques premiers vers :
APRIL is the cruellest month, breeding | |
Lilacs out of the dead land, mixing | |
Memory and desire, stirring | |
Dull roots with spring rain. | |
Winter kept us warm, covering | 5 |
Earth in forgetful snow, feeding | |
A little life with dried tubers. | |
Summer surprised us, coming over the Starnbergersee | |
With a shower of rain; we stopped in the colonnade, | |
And went on in sunlight, into the Hofgarten, | 10 |
And drank coffee, and talked for an hour. | |
Bin gar keine Russin, stamm’ aus Litauen, echt deutsch. | |
And when we were children, staying at the archduke’s, | |
My cousin’s, he took me out on a sled, | |
And I was frightened. He said, Marie, | 15 |
Marie, hold on tight. And down we went. | |
In the mountains, there you feel free. | |
I read, much of the night, and go south in the winter. |
Lire la suite en anglais avec ce lien : http://www.bartleby.com/201/1.html
Avril est le plus cruel des mois, il engendre
Des lilas qui jaillissent de la terre morte, il mêle
Souvenance et désir, il réveille
Par ses pluies de printemps les racines inertes,
L'hiver nous tint au chaud, de la neige oublieuse
Couvant la terre, entretenant
De tubercules secs une petite vie,
L'été nous surprit, porté par l'averse
Sur le Starnbergersee, nous fîmes halte sous les portiques
Et poussâmes, l'éclaircie venue, dans le Hofgarten,
Et puis nous prîmes un café, et nous causâmes.
Bin gar keine Russin, stamm’ aus Litauen, echt deutsch
Et lorsque nous étions enfants, en visite chez l'archiduc
Mon cousin, il m'emmena sur son traîneau
Et je pris peur. Marie, dit-il,
Marie, cramponne-toi. Et nous voilà partis !
Dans les montagnes, c'est là qu'on se sent libre,
Je lis, presque toute la nuit, et l'hiver je gagne le sud.
(Traduction de Pierre Leyris - Editions du Seuil)
Pierre Leyris (1907 - 2001) était aussi le traducteur du poème de William Blake que j'ai présenté il y a quelques jours. Il a publié les plus grands écrivains anglophones et a reçu le Grand Prix National de la traduction en 1985.
C'est aussi l'occasion en ce mois anglais d'honorer ce très grand traducteur à qui on doit de lire nombre d'anglais en français grâce à la qualité de son travail.
Article publié dans le cadre du mois anglais, brillamment organisé par Martine et Lou
Bonne lecture,
Denis
Malika 29/06/2013 10:20
DENIS 29/06/2013 10:38
Marc Lefrançois 29/06/2013 09:59
DENIS 29/06/2013 10:40