Albert Camus est souvent décrit comme un homme aimé par les femmes.
Sur le plan littéraire en revanche , la critique admet généralement que le rôle des femmes est secondaire dans ses oeuvres , la figure de la mère exceptée.
Le théâtre semble proposer des figures féminines plus étoffées que dans les autres oeuvres , par désir , peut-être , de servir la carrière de Maria Casarès.
Mais la Dora terroriste des Justes fait pâle figure face au personnage d'Olga , l'activiste communiste des Mains sales ,
de Jean -Paul Sartre , par exemple.
Chez Camus , c'est souvent par les femmes quel'histoire advient, tragiquement.
Ainsi dans Caligula ,la mort de Drusilla inaugure , l'action.
Dans l'Etranger , une femme sert de déclencheur à la catastrophe qui clôt la première partie du roman.
Dans La Chute , le suicide de la jeune fille mène à l'effondrement de Clamence.
L'amour est à la fois toujours présent et toujours éludé dans l'oeuvre de Camus.
La femme y est d'abord le symbole de la beauté , dont La Mort heureuse célèbre la magnifique inutilité.
La femme est aussi la médiatrice d'une certaine acceptation du monde : il y a chez elle une aptitude au bonheur irréfléchi dont témoignent les vielles des Voix du quartier pauvre.
Le sentiment amoureux n'est qu'un leurre où l'homme s'épuise soit dans l'habitude , soit dans l'amour de son propre reflet , thème longuement décliné dans La Chute , où la femme est cependant
décrite comme " tout ce qui reste du paradis terrestre ".
" Îles démentes " dans les vitrines d'Amsterdam dans le même roman , les femmes sont résolument du côté de la vie , " car elles ont un ventre pour jouir et pour engendrer ". ( L' Etat de siège
).
La librivore 13/08/2010 11:56
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FABIENNE 14/08/2010 09:57
Latil 14/02/2010 23:30
femmes en 1900 14/02/2010 12:30