L'actrice Annie Girardot, atteinte depuis des années de la maladie d'Alzheimer,
est morte ce lundi 28 février à l'âge de 79 ans.
Elle s'est éteinte "paisiblement" à l'hôpital Lariboisière à Paris,
a annoncé sa petite-fille Lola Vogel.
Claude Lelouch, qui l'a dirigée à plusieurs reprises,
a rendu hommage à la comédienne,
"peut-être la plus grande actrice du cinéma français d'après-guerre"
selon lui.
"Elle restera mon plus beau souvenir de réalisateur et d'homme",
a-t-il ajouté.
Née le 25 octobre 1931 à Paris, Annie Girardot entre au conservatoire
de Paris après son baccalauréat et des études d'infirmière.
Elle y remporte le premier prix de comédie en 1954,
année où elle intègre la Comédie-Française pour interpréter notamment
La Machine à écrire, de Jean Cocteau, en 1956.
Ce dernier voit en elle "le plus beau tempérament dramatique
de l'après-guerre".
Sur les planches, Madame Marguerite, pièce avec laquelle
elle connaît un triomphe en 1974, était son rôle fétiche,
qu'elle reprend régulièrement jusqu'en 2002.
Parallèlement à sa carrière au théâtre, elle fait ses débuts au cinéma avec
Treize à table d'André Hunebelle, en 1955.
Après quelques films commerciaux, Rocco et ses frères,
de Luchino Visconti (1960) lance véritablement sa carrière sur le grand écran.
Jouant beaucoup, alternant grands rôles et films médiocres,
elle s'illustre notamment Dillinger est mort (1969) de Marco Ferreri,
Vivre pour vivre de Claude Lelouch (1967), ou encore
"Mourir d'aimer" d'André Cayatte (1971).
La comédienne devient l'une des actrices françaises les plus populaires
des années 1970, alternant comédies et mélodrames.
Elle reçoit en 1977 le César de la meilleure actrice pour
Docteur Françoise Gailland.
Mourir d'aimer, l'histoire d'un jeune garçon amoureux de sa professeure
Gabrielle Russier – jouée par Annie Girardot –
déclenchera une polémique impliquant notamment François Truffaut.
Minée notamment pas des problèmes personnels et financiers,
l'actrice a connu une traversée du désert avant de voir sa carrière
relancée avec l'obtention en 1996 d'un César de la meilleure actrice
dans un second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch.
La comédienne avait ému aux larmes le public
de la cérémonie des Césars en 1996 en déclarant :
"Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français,
mais à moi, le cinéma français a manqué follement… éperdument… douloureusement."
En 2002, elle obtenait un troisième César pour son interprétation de mère étouffante dans La Pianiste de Michael Haneke.
En 2006, son avocat révélait qu'elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Sa fille, Giulia Salvatori, qui a beaucoup témoigné sur la maladie de sa mère,
a publié en 2007, avec le journaliste Jean-Michel Caradec'h,
une biographie intitulée La Mémoire de ma mère,
où elle consigne les souvenirs de l'actrice.
( Source le Monde.fr )
( Source photos internet )
Béa kimcat 03/03/2011 11:43
DAN 01/03/2011 00:04