Maurice Nadeau vient de décéder (le 16 juin 2013) à l'âge de 102 ans.
J'ai eu l'occasion de le présenter longuement, il y a quelques mois à l'occasion de la lecture d'un livre d'entretiens passionnant : "Une vie en littérature".
Je vous renvoie à cet article pour faire plus ample connaissance avec ce grand découvreur de littérature.
Son dernier combat aura été de sauver "La Quinzaine Littéraire", la revue littéraire qu'il a créée en 1966.
Editeur, journaliste, découvreur d'écrivains... il fut un acteur majeur de la littérature dès les années 1930. Et pourtant, rien ne le prédisposait à devenir un passionné des livres et des auteurs de demain...
Il dit, dès le début de ses entretiens avec Jacques Sojcher : "Une bibliothèque paternelle? Vous voulez rire ! Trois rayonnages derrière un rideau rouge sur le palier du premier étage. Mon père n'avait pas le temps de lire, ma mère était une bonne à tout faire illettrée."
Son père meurt à Verdun... on ressent ici un destin à la Camus...
Et puis, il est devenu un incontournable de la littérature en train de se construire, toujours avec humilité et audace, sachant que ses jeunes écrivains deviendraient des "grands" qui connaitront ensuite la gloire chez les éditeurs de renom : Céline, David Rousset, Samuel Beckett, Claude Simon, Henry Miller...
Saluons la mémoire de Maurice Nadeau, qui va manquer à la littérature contemporaine.
Denis
Camille 18/06/2013 23:55
DENIS 19/06/2013 20:38