30 juillet 2019
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La semaine dernière, j'ai annoncé la lecture du Journal des Goncourt
Ci-dessous, fin de la préface :
"Ce journal a été commencé le 2 décembre 1851, jour de la mise en vente de notre premier livre, qui parut le jour du coup d'état.
(...) Mon frère mort, regardant notre oeuvre littéraire comme terminée, je prenais la résolution de cacheter le journal à la date du 20 janvier 1870, aux dernières lignes tracées par sa main. Mais alors j'étais mordu du désir amer de me raconter à moi-même les derniers mois et la mort du pauvre cher, et presque aussitôt les tragiques épisodes du siège et de la Commune m'entraînaient à continuer ce journal, qui est encore, de temps en temps, le confident de ma pensée"
Edmond de Goncourt (Schliersee, août 1872)
"(...) Je demande enfin au lecteur de se montrer indulgent pour les premières années, où nous n'étions que d'assez imparfaits rédacteurs de la "note d'après nature ; puis il voudra bien songer aussi qu'en ce temps de début, nos relations étaient très restreintes et, par conséquent, le champ de nos observations assez borné."
E de G
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Et ensuite le journal commence ainsi, comme annoncé par Edmond, le 2 décembre 1851 :
"Au jour du jugement dernier, quand les âmes seront amenées à la barre par de grands anges, qui, pendant les longs débats, dormiront, à l'instar des gendarmes, le menton sur leurs deux gants d'ordonnance, et quand Dieu le père, en son auguste barbe blanche, ainsi que les membres de l'Institut le peignent dans les coupoles des églises, quand Dieu m'interrogera sur mes pensées, sur mes actes, sur les choses auxquelles j'ai prêté la complicité de mes yeux, ce jour-là : "Hélas ! Seigneur, répondrai-je, j'ai vu un coup d'Etat !" "
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Denis
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LITTERATURE FRANCOPHONE
Fabienne Rêve 31/07/2019 13:50
DENIS 01/08/2019 20:19