12 février 2019
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Le Maître des Illusions de Donna Tartt
(Pocket - 706 pages - septembre 1994)
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Alien
Titre original : The Secret History (USA - 1992)
Première édition française : Plon (1993)
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Un seul vrai bémol à ce livre : la traduction du titre. The Secret History transformé en "Le Maître des Illusions" !
Pour le reste, ce livre est de très haute qualité littéraire. Je ne parlerai pas de chef d'oeuvre car il a inévitablement quelques défauts. Mais en 706 pages, il est bien difficile d'être parfait de bout en bout !
Et c'est un premier roman de cette auteure américaine qui publie un gros volume tous les 10 ans. Elle sait prendre son temps pour écrire inévitablement et peaufiner ses textes.
Elle se place d'entrée sous la "haute autorité" (généreuse) de Bret Easton Ellis. En 1992, il avait publié aux USA, 3 romans, ceux qui ont fait sa gloire et que je ne saurais juger puisque je ne les ai pas lus : Moins que zéro, Les lois de l'attraction et American Psycho.
Richard Papen, le narrateur, s'est inscrit à l'université de Hampden, dans le Vermont. Il aurait voulu continuer à étudier le grec mais le professeur ne prend que 5 élèves à l'exclusion de tout autre élève dans l'année scolaire.
Richard décide alors de rencontrer ces élèves : les jumeaux Charles et Camille, Edmond dit "Bunny", Francis et Henry. Puis, il réussit à convaincre le professeur, Julian à la seule condition qu'il devienne, comme pour les autres, son seul et unique professeur. "Un état dans l'état". C'est là que commence la singularité de ce roman.
Le week-end, ils parlent tous ensemble à la campagne. L'alcool coule à flot tout en travaillant à leurs cours mais Richard comprend très vite qu'il n'est pas vraiment intégré dans ce petit groupe compact et soudé. Il reste quelque peu en marge.
Et puis, une nuit bien alcoolisée un drame survient qui va faire exploser le groupe et singulariser l'un d'eux Bunny au point de créer une situation insupportable et oppressante.
Je n'en dirai pas plus car c'est alors que le roman prend un nouveau tournant et toute son importance.
Je ne vous cacherais pas que la fin m'a laissé sur ma "faim" ! Ce n'est pas souvent facile de faire une bonne chute pour une histoire qui prend la forme d'un "polar"!
Je lirai son deuxième roman, "Le petit copain" (The little Friend, bien traduit cette fois) paru en 2002,en espérant cette fois de pouvoir parler de "chef d'oeuvre" !
Qu'importe à vrai dire, car il y a un réel plaisir de lecture et c'est ce qui compte.
Lisez ce livre pour vous faire votre propre opinion et pour passer de longues heures sur ce campus, pas tout à fait comme les autres quand on étudie dans l'ombre du "Maître des Illusions"!
Merci à Marjorie Leclerc de m'avoir accompagné pendant 5 semaines par une "Lecture Commune" (LC) de qualité, permettant d'enrichir sa propre lecture par des échanges d'idées, de perceptions autour du roman.
Bonne lecture,
Denis
Marjorie - Chroniques Littéraires 12/02/2019 23:43
DENIS 13/02/2019 21:59