22 octobre 2018
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Une vie entière de Robert Seethaler
(Sabine Wespieser Editeur - octobre 2015 - 157 pages)
Traduit de l'allemand (Autriche) par Elisabeth Landes
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Une nouvelle fois, un roman court, qui en plus se veut être une "biographie" d'une "vie entière" (encore que le titre a un double sens que je tairai ici), est d'une très grande qualité. Pas de défauts dans ce roman. Tout est dit avec justesse, humour et le style est implacablement parfait.
On suit donc la vie d'un "brave type", Andreas Egger.
Tout commence quand il se souvient qu'il a ramené un homme blessé dans la montagne. Il a alors 35 ans.
L'auteur, alors, reprend la vie de cet homme depuis son enfance. Orphelin à 4 ans et maltraité le conduisant à devenir boiteux, Egger a dû se construire lui-même. Il n'a jamais refusé les petits bouleaux qui pouvaient l'aider à survivre. Il a pu se loger là où c'était possible pour lui. Pas de vrai chez soi.
Heureusement, pour lui, sa rencontre avec Marie, une serveuse dans une auberge lui a offert du bonheur durant quelques années.
Seulement, les ennuis vont s'accumuler, entre décès, guerre... Il est prisonnier en Russie 8 ans avant de rebondir une nouvelle fois à son retour en Autriche.
On croirait que rien ne peut l'arrêter malgré tous ses handicaps et embûches.
Ce parcours est un réel "challenge" en faveur de la vie et de l'espoir. Il a un "feeling" qui l'aide à chaque fois à trouver des solutions à ses problèmes par lui-même, comme s'il ne dépendait de personne. Il est un homme libre !
A son retour au pays, Egger logea les premiers temps dans une remise en bois accolée au nouveau bâtiment de l'école, que la commune lui avait généreusement cédée sur intervention du maire. Le maire n'était plus nazi maintenant, à la place des croix gammées les géraniums ornaient de nouveau les fenêtres des maisons ; cela mis à part,le village avait beaucoup changé.On avait élargi la route. (page 98)